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Suspension de permis : pas de nouvelle après 72h, que faire ?

Votre permis a été retenu il y a maintenant plus de 72 heures et toujours aucune nouvelle de la préfecture ? Cette situation peut être particulièrement stressante quand on dépend de sa voiture pour travailler. 😰 Entre l’incertitude sur les démarches et la peur de voir sa situation se dégrader, il devient urgent de savoir exactement quoi faire.

Les 72 heures qui suivent une rétention de permis sont décisives. Pendant cette période, le préfet doit normalement prendre une décision concernant votre droit de conduire dans les 72 heures de la rétention du permis (ou dans les 120 heures pour les infractions liées à l’alcool ou aux stupéfiants nécessitant des vérifications). Mais que se passe-t-il réellement quand le silence administratif s’installe ?

Nous allons vous expliquer concrètement ce qui se passe après ces 72 heures fatidiques et surtout comment débloquer votre situation si l’administration ne donne plus signe de vie. ⏰


Les infos à retenir (si vous n’avez pas le temps de tout lire)

  • 🕒 Après 72h sans nouvelle : vous pouvez légalement récupérer votre permis à l’adresse indiquée sur l’avis de rétention
  • 📞 Premier réflexe : contacter immédiatement la préfecture pour connaître l’état d’avancement de votre dossier
  • 📬 Vérification obligatoire : checker votre courrier recommandé et votre espace ANTS en ligne
  • ⚖️ Recours possible : un avocat en droit routier peut débloquer rapidement les situations bloquées
  • 📅 Délai spécial : 120h maximum pour les infractions liées à l’alcool ou aux stupéfiants avec analyses en cours
  • 🚨 Attention : même sans notification reçue, la suspension peut être effective dès la décision préfectorale

Une personne se fait suspendre son permis

Comprendre le délai légal de 72 heures

La rétention du permis dure 72 heures maximum. Toutefois, la rétention du permis dure 120 heures maximum si des vérifications en laboratoire sont nécessaires en cas de délit d’alcool au volant ou de stupéfiants. Ce délai prolongé concerne notamment les conducteurs contrôlés positifs aux drogues, où les analyses sanguines ou urinaires prennent plus de temps. Ce délai n’est pas choisi au hasard : il permet au préfet d’effectuer toutes les vérifications nécessaires et de prendre une décision éclairée.

Le point de départ du délai est précis. Si la rétention du permis est notifiée lundi 22 juillet à 11h, le délai de 72 heures (3 jours) prend fin jeudi 25 juillet à 11h. Pendant cette période, plusieurs scénarios sont possibles : restitution immédiate si l’infraction n’est pas confirmée, notification d’une suspension administrative, ou silence total de l’administration.

Témoignage : Maxime, contrôlé pour un excès de vitesse de 121 km/h au lieu de 80, témoigne : « J’ai eu ma suspension jeudi soir. Toujours aucune nouvelle dimanche. J’imagine que demain (lundi) non plus. Je risque de perdre mon CDI pour lequel je suis encore dans la période d’essai. » Ce type de grand excès de vitesse entraîne automatiquement une rétention, contrairement aux infractions mineures qui suivent une procédure différente.

Pourquoi vous n’avez peut-être pas reçu de notification

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce silence administratif après 72 heures :

  • Délais administratifs : le traitement varie selon la préfecture et la complexité de l’infraction
  • Week-end ou jours fériés : les délais sont allongés si la suspension tombe en fin de semaine
  • Vérifications en cours : certaines suspensions nécessitent une validation judiciaire ou médicale
  • Erreur dans le dossier : un document manquant peut retarder l’envoi des notifications

Les préfectures n’ont pas toutes la même réactivité. Les périodes de vacances, les grèves ou les pics d’activité peuvent impacter les délais. Il arrive aussi que la notification soit envoyée mais n’arrive pas jusqu’à vous : changement d’adresse récent, courrier recommandé non retiré ou erreur postale. Attention également aux contrôles inattendus : certains radars embarqués peuvent vous flasher sans que vous vous en aperceviez, retardant d’autant la prise de conscience de l’infraction.

Dans certains cas, l’administration peut décider de ne pas donner suite à la rétention, notamment quand un vice de procédure est découvert.

Vos droits légaux après 72 heures sans nouvelle

Le principe est très simple : si vous n’avez pas de nouvelle au bout de 72h à compter de la remise de l’avis de rétention, vous pouvez aller récupérer votre permis de conduire. Cette règle découle directement du Code de la route qui fixe une durée maximale à la rétention.

En l’absence de réponse à la fin du délai de 72 heures (ou 120 heures maximum en cas de délit d’alcool au volant ou de stupéfiants), vous pouvez récupérer votre permis de conduire. Attention aux horaires ! Votre permis est tenu à votre disposition pendant les 12 heures qui suivent la fin de la période de rétention. Toutefois, si la période de rétention prend fin entre 18 et 22 heures, le délai de mise à disposition est prolongé jusqu’à midi le jour suivant.

Une fois la durée de rétention expirée, vous pouvez légalement conduire tant que vous n’avez pas reçu notification de la suspension de permis. Cependant, prudence ! Il est vivement recommandé de disposer d’un document attestant que vous avez respecté la procédure.

Les démarches immédiates à effectuer

Face au silence administratif, plusieurs actions s’imposent rapidement :

  • Contacter le service de rétention : appelez le commissariat ou la gendarmerie mentionnés sur votre avis
  • Vérifier votre courrier : un recommandé peut être en attente à La Poste
  • Checker votre espace ANTS : connectez-vous sur permisdeconduire.ants.gouv.fr
  • Appeler la préfecture : demandez l’état d’avancement de votre dossier

La suspension de permis est généralement notifiée par courrier recommandé ou via votre espace sur l’ANTS. Si vous avez raté la notification, il faudra récupérer le courrier recommandé ou demander un duplicata.

Documentez tout ! Gardez une trace de vos appels (date, heure, interlocuteur), conservez les accusés de réception et prenez des captures d’écran de vos connexions. En cas de persistance du silence, préparez un courrier recommandé au préfet.

Une personne se fait suspendre son permis

Quand faire appel à un avocat spécialisé

L’intervention d’un avocat en droit routier devient pertinente rapidement. Si le silence administratif persiste au-delà de quelques jours, un avocat en droit routier peut débloquer votre situation et éviter une prolongation injustifiée de la suspension.

Un avocat dispose d’outils spécifiques : contact direct avec les services préfectoraux, identification des vices de procédure, capacité à obtenir un permis blanc en urgence si la suspension met en péril votre emploi. Son intervention signale que vous ne laisserez pas traîner le dossier et peut accélérer significativement le traitement.

Le coût peut sembler élevé, mais il faut le mettre en perspective avec les conséquences d’une suspension prolongée : perte d’emploi, difficultés professionnelles, complications familiales.

Anticiper la suite et éviter les pièges

Si une suspension finit par être notifiée, anticipez immédiatement. En cas de suspension supérieure à 1 mois, vous devez passer un contrôle médical pour pouvoir récupérer votre permis de conduire. En cas de suspension de 6 mois ou plus, vous devez passer un examen psychotechnique.

Les délais de rendez-vous peuvent être longs selon votre département. Prenez rendez-vous dès que possible, même si votre suspension vient de commencer. Préparez votre demande de nouveau permis sur l’ANTS environ 15 jours avant la fin de suspension. Dans les cas les plus graves d’annulation, vous devrez repasser intégralement votre permis – nos questions d’entraînement peuvent vous aider à vous remettre à niveau.

Erreur à éviter absolument : reprendre le volant sans certitude sur votre droit à conduire. La suspension de votre permis est effective même si vous n’avez pas reçu de notification. En cas de contrôle, vous risquez 2 ans de prison et 4 500 € d’amende pour conduite sans permis valide.


La période de 72 heures après une rétention représente un moment charnière. Si l’administration ne donne aucune nouvelle passé ce délai, vous disposez de droits précis qu’il faut faire valoir méthodiquement.

Ne restez pas passif ! Contactez les services, vérifiez tous vos canaux de communication et documentez vos démarches. Votre réactivité dans ces 72 heures cruciales peut faire toute la différence entre une situation qui se résout rapidement et un parcours du combattant administratif qui s’éternise. 🚗


FAQ (Questions fréquentes)

Puis-je conduire si je n’ai pas de nouvelle après 72h ? Techniquement oui, la loi vous y autorise après expiration du délai de rétention. Mais restez très prudent ! Assurez-vous que votre permis est disponible à l’adresse indiquée et conservez une preuve de vos démarches.

Combien de temps l’administration peut-elle garder le silence ? Aucun délai maximum n’est fixé pour la notification d’une suspension. Cependant, un silence anormalement long peut constituer un vice de procédure exploitable devant le juge.

Ma suspension peut-elle être annulée pour dépassement de délai ? Pas automatiquement. Mais un dépassement significatif du délai sans justification peut constituer un argument dans le cadre d’un recours, surtout si cela vous cause un préjudice.

Comment éviter que mon dossier traîne ? Restez proactif ! Relancez régulièrement, gardez vos coordonnées à jour et n’hésitez pas à vous déplacer si les contacts téléphoniques restent sans effet.

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